Agilité organisationnelle et méthodes agiles : faisons le point

Nous parlons régulièrement sur ce blog «d’agilité». Or, dans l’un de nos métiers (le développement d’applications web collaboratives – nos autres compétences étant le conseil et la formation), l’agilité ou les méthodes agiles peuvent avoir une signification différente. Ce billet est donc l’occasion de faire le point sur ces deux termes.

Deux notions différentes ?

Dès le début de cet article, nous retombons dans une dichotomie très courante : organisation VS technique. Mais est-elle inévitable ?

Nous allons en effet voir que si en apparence ces deux termes ont des définitions différentes, elles répondent aux mêmes besoins : être efficace, être apprenant, capitaliser, mieux satisfaire ses clients.

Agilité organisationnelle

C’est celle que nous abordons régulièrement ici. Elle se base sur 3 piliers :

  • L’Intelligence Collective

Il est indispensable de capitaliser la connaissance de tous les collaborateurs. Cela permet, une fois centralisée et rendue exploitable, de répondre aux questions récurrentes, sans «réinventer la roue» à chaque fois.

  • Les TIC

Les nouvelles technologies proposent des instruments de réponse à ces questions toujours plus complexes, tout en sachant s’adapter et évoluer en fonction des besoins et des évolutions de l’entreprise elle-même.

  • L’amélioration continue des process

Bien réfléchie, l’amélioration continue des process permet d’optimiser tous les secteurs de l’entreprise. La productivité couplée à l’intelligence collective deviennent un outil puissant d’amélioration de la qualité

Pour résumer, l’agilité est donc la capacité, notamment grâce aux TIC, de lier intelligence collective et amélioration continue des process, pour améliorer la qualité des produits et services.

Elle est reconnue comme étant indispensable à la survie de l’entreprise et de son succès. Ainsi, IBM, par exemple, a publié un rapport intitulé «The Agile CFO», , téléchargeable dans son intégralité ici. Nous pouvons également citer Microsoft, qui édite un magazine «Entreprises Agiles» ou le cabinet Gartner qui juge l’agilité impérative.

Méthodes agiles

En parallèle, comme nous l’avons dit, nous entendons aussi beaucoup parler de «méthodes agiles», notamment lorsque l’on parle de développement informatique. Pour en savoir plus sur ces méthodes, nous sommes aller poser des questions à Vincent Jousse, de KNPLabs, entreprise nantaise crée il y a 2 ans spécialisée dans Symfony 2, un framework php libre, qui a publié récemment un long article à ce sujet :

On apprend ainsi dans cette vidéo (outre le fait que KNPLabs laisse au moins une demie-journée de libre à ses collaborateurs pour qu’ils contribuent à des projets open source) que les méthodes agiles sont le moyen le plus efficace pour mener à bien un projet informatique, en évitant l’effet «tunnel» ; un tel effet est bien connu des entreprises ayant régulièrement à travailler avec des prestataires informatiques classiques : on n’échange pas entre le cahier des charges et le rendu final, et on se retrouve avec un produit livré ne correspondant pas réellement aux besoins du client.

Les méthodes agiles permettent ainsi de communiquer de manière constante avec le client et donc d’être en phase avec ses besoins, et de livrer un logiciel qui marche et qui est mieux en adéquation avec les attentes du clients. Au quotidien, Vincent nous apprend que le post-it devient un outil majeur : sur chaque post-il est inscrit une «user story», une fonctionnalité de l’outil. Ces post-it sont affichés sur un mur, priorisés en fonction des besoins du clients, et divisés en 3 colonnes : à faire, en cours de réalisation, et terminé.

Des points réguliers (toute les deux semaines ici) sont réalisés avec le client, pour vérifier l’avancée du projet, et effectuer d’éventuelles modifications.

Ces points réguliers ont deux avantages :

  • Livrer quelque chose très régulièrement est motivant pour les équipes, qui gardent le rythme et se responsabilisent. Le management y gagne donc beaucoup !
  • Entre 2 rendez-vous, on ne s’autorise pas d’autres modifications. Cela permet d’avoir une vision claire et précise du projet.

Les ponts entre ces deux termes sont donc évidents : intelligence collective, amélioration continue, jalons réguliers, motivation des équipes, management amélioré… L’agilité et les méthodes agiles ne gagnent pas du terrain pour rien.

Il reste encore 2 obstacles à leur diffusion totale :

    • Les formations n’en parlent quasiment pas à leurs étudiants et restent figées, pour la plupart des écoles d’informatique, sur le sacro-saint cahier des charges
    • Les habitudes managériales qui ne pensent pas à voir l’innovation qui vient de la base des collaborateurs et qui ne modifient pas leurs process, qui ne sont pourtant souvent plus adaptés.

Un accompagnement par Human Connect pourrait surement les aider

Pour aller plus loin :

Méthode agile sur Wikipedia | Management agile sur Wikipedia | Agilité organisationnelle : un nouveau défi pour la GRH (PDF) | Design and UX in an Agile Process (Slideshare)

2 thoughts on “Agilité organisationnelle et méthodes agiles : faisons le point

  1. Les méthodes agiles informatiques sont aussi une source d’inspiration pour les méthodes agiles dans les activités de services (ou lean office) : bureau, vente, RH…
    Cependant, elles ne sont pas réservées à l’informatique et aux services.

    La célèbre fonderie FAVI a donné de l’autonomie aux ouvriers avec des résultats commerciaux indiscutables. L’ancien dirigeant et conférencier international, Jean-François Zobrist, partage sur le site ses méthodes : la confiance remplace le contrôle?
    http://www.favi.com/managf.php

    Dans tous les secteurs, comme une même évidence, remettre l’humain au centre de l’organisation pour mieux servir le client.

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